Entre création documentaire et spectacle vivant, L’effraie est une compagnie d’intervention en espace public, implantée à Melesse, dans le Pays de Rennes. Nous créons des spectacles en nous appuyant sur la rencontre avec les habitant.es d’un espace choisi. Issues de différents horizons, le but de notre travail est de confronter nos pratiques. Nos expériences dans les champs de la musique, de l’installation plastique, du documentaire radio, de la vidéo, sont autant de richesses de points de vue à solliciter lors de nos créations, inventant des formes immersives, parcours dans l’espace public, installations ou veillées au grand air.
La chouette effraie, avec son chant si particulier, suscite de nombreuses légendes. Elle est une source perpétuelle d’inquiétudes et de curiosités. Pour nous, elle représente le point de jonction des différentes dimensions qui composent notre démarche : le rapport à l’ouïe, au sonore dans sa dimension d’alerte et de message, une réflexion géographique sur les espaces de vie et enfin, le travail d’imagination qui naît de l’irruption du sonore dans les circonvolutions humaines.
L'ÉQUIPE
Bastien Lambert
Je suis né en 1986. Actif en tant que comédien, documentariste et musicien dans des contextes de création multiples depuis 2010, j’écris notamment l’émission Retour à la Hague, pour France Culture, à partir d’une correspondance entre Xavière Gauthier, Sophie Houdart et Isabelle Cambourakis, et joue dans le spectacle Le Bruit des Loups, d’Étienne Saglio (Cie Monstres). Formé en socio-anthropologie à Caen et au CNSM de Paris en contrebasse jazz, je trouve dans le documentaire radiophonique le point de jonction de mes préoccupations. Ma démarche, basée sur la notion d’écoute, emprunte tour à tour les chemins de la création documentaire et du spectacle vivant.
Au cours de mon passage au Créadoc, je réalise le documentaire sonore Annie et le film L’Annonce, sélectionné au Fidé 2020. Entre 2010 et 2022, je participe aux créations : Rotofil, Cie Les Armoires Pleines, Louche, pas Louche? du Cirque Albatros, Insensé? de la Cie Drolatic Industry, Cet Enfant de la Cie La Magouille (à partir du texte éponyme de Joël Pommerat), Périph. Fluide, Cie Ne dites pas non Vous avez souri, Mata Qui Baï, Cie Radio Charrette, La Neige en Mai, Cie NCNC.
Florence Voisin
Ma recherche artistique à débuté en école d’art. J’ai commencé à y questionner mon rapport au territoire en proposant des installations ou des performances, construisant des récits à partir d’expériences dans des lieux spécifiques. Puis je me suis intéressée au média radiophonique en m’impliquant en tant que service civique au sein d’une radio associative. Je poursuis ma recherche sur la création sonore et la narration en intégrant un master d’écriture et réalisation documentaire, à Angoulême (Créadoc).
Depuis, je me plonge dans les expériences radiophoniques en amenant le studio radio sur les routes, cherchant à faire émerger des histoires en m’arrêtant sur les places et en proposant des temps participatifs tels que des ateliers, des émissions, des écoutes.
Camille Hummel
Après des études de sciences politiques, je collabore à l’écriture et la réalisation de projets artistiques dans différents univers : l’audiovisuel, le théâtre et les arts numériques. En 2018, j’apprends la réalisation et la création sonore au sein du Créadoc et au Conservatoire d’Angoulême, à travers un parcours d’électroacoustique. Passionnée par les dispositifs qui questionnent et engagent le public, je participe à plusieurs associations qui mêlent création, participation et diffusion (Inouïe, Caradoc, Centre de Découverte du Son). J’engage mon travail en particulier autour des questions du corps, de la mémoire et du vivant et réalise des projets plus personnels (Force, honneur et paillettes, Quand le ciel tombera sur la tête, Marguerite) qui sont diffusés à la radio et en festivals (Rencontre Mellionnec, Longueur d’Ondes, Radiophrenia, Oscillations). En 2020, je réalise mon premier film, Ma colère est rouge pâle (sélectionné à Traces de vie).
Pauline Taillard
COLLABORATIONS
Marion Cros
Preneuse de son et réalisatrice formée à l’école des arts décoratifs de Strasbourg et aux Beaux-Arts de Bourges, j’ai commencé par réaliser des essais radiophoniques. J’y ai cultivé un intérêt pour des situations, des événements, des lieux, des temporalités, dans lesquels se trouve à priori un « noeud », une zone grise, un détour. Par la mise en relation, au montage, d’éléments enregistrés, ceux-ci agissent à la manière d’indices venant à la fois éclairer ceux qui les précèdent, et complexifier l’ensemble. Ayant beaucoup travaillé dans une perspective de mise en récit du réel, de construction narrative, j’ai naturellement rejoint le monde du spectacle vivant où je développe des dispositifs sonores étroitement liés à la dramaturgie. Après de nombreuses réalisations sonores aveugles et réalisations filmiques muettes, j’ai eu l’occasion de réaliser Vacarme, mon premier film de cinéma, aboutissement d’une recherche théorique et plastique sur les phénomènes de provocation d’un désordre bruyant dans des situations de révolution.